Compagnie de Theatre Chaviro
UBU² d'après Ubu Roi d'Alfred Jarry
Adaptation très libre et totalement burlesque d’Ubu Roi d’Alfred JARRY !

Pochade adolescente qui permet de brocarder avec infiniment de plaisir et sans vergogne “l’homme de pouvoir et son éternelle habitude à l’abus (de pouvoir bien sûr !)”… il s’agit de mettre en jeu non pas “un”, mais “deux” UBU !...

Adaptation : Jacky Pellegrini
Mise en scène : Dominique Dubuy
Jeu:  Benoît Chauleur et Jacky Pellegrini
Décor : Olivier NAZAT
création en mars 2009
Tout public à partir de 7 ans
Durée : 1h00

Une production de la Cie Chaviro
Avec le soutien de la Ville de Dijon
Présence au Festival d’Avignon 2009, Théâtre Notre-Dame Lucernaire-Avignon

Une “drôle” d’idée…

“UBU au carré”, comme on dirait en mathématique avec le petit “2” situé en haut et à droite, caractérisant le nombre se multipliant par lui-même !

…c’est, pour le personnage de théâtre, une sorte de surenchère par rapport à lui-même…

…et bien précisément c’est ce calcul un peu absurde qui nous plaît d’imaginer… avec la complicité d’Alfred Jarry et de son “UBU ROI”, cette pochade adolescente qui nous laisse tant de place et de plaisir pour brocarder sans vergogne “l’homme de pouvoir et son éternelle habitude à l’abus (de pouvoir bien sûr !)”

…donc il s’agit de mettre en jeu non pas “un”, mais “deux” UBU !...

…la rencontre de deux aventuriers qui revendiquent le patronyme de “l’innommable” et tout ce qui “va avec” et se livrent, alors, à une concurrence, une surenchère pour démontrer leur légitimité…

…le texte original sert de support à une adaptation libre pour un duo d’acteurs qui ont à charge de faire partager cet univers de dérision et de farce grotesque, sorte de bouffonnerie vitupérante où la provocation côtoie un irrespect nécessaire…

En “guise” de réflexion…

La conception d’Alfred Jarry, de Ubu sorte d’anarchiste jusqu’au cou dans cette caractéristique commune au moindre mortel : la lâcheté, peut-elle tenir le coup de nos jours ?

…alors que l’inconscient collectif s’est emparé d’Ubu pour n’en faire qu’un despote sanguinaire, qui n’échappe pas à des références d’actualité brûlante, il faut se garder de s’enliser dans cette interprétation simpliste/schématique… C’est le problème des grands mythes littéraires (Don Quichotte, Don Juan…)…

…il faut se méfier des apparences (toute ressemblance avec des personnes etc.)… rester “dans le théâtre” nous coupe d’un regard acquis : UBU perverti par les despotes réels auxquels on le compare…

…on précise Ubu comme l’avatar d’un despote de théâtre, à la même enseigne que les rois fous de Shakespeare dont Jarry se serait emparé (Mon royaume pour un cheval !)…

…il défend à tout prix sa peau avec la toute puissance que lui permet son pouvoir s’attaquant aux fondements de la société (propriété, lois, finances..) instaurant une dictature, puis le désordre, enfin laissant place à la Révolution…

…ainsi difficile de ne pas imaginer que le fantasme du “pouvoir” conduit aux pires extravagances dès qu’il prend racine !

…donc, nos deux “Ubu” deviennent les “personnages porteurs” de cette pulsion universelle.

 …et : sous quelle forme ?

    …il s’agira d’un “théâtre” où le jeu sera au centre de l’action.

…le choix même du “parti pris”, deux acteurs pour le même rôle, nous demande de dépasser la notion de personnage et de réalisme psychologique.

…les références de notre interprétation, est celle de la “Commedia dell arte”, entre masques et personnages burlesques.

…le texte est proposé sous la forme d’un canevas soumis au travail d’improvisation.

…la “fidélité” à l’impertinence d’A.Jarry, suggère un verbe cru, carnassier, sorte de dérèglement du langage.

…le tout sera joué dans un espace sobre : plateau nu, cage de scène “à l’allemande, sorte de scène/ring où les protagonistes s’affrontent dans un face à face qui n’épargne pas le public ( !)

…à suivre…